de Jehan » 21 Juil 2007 16:06
Si j'ai bonne mémoire, la période de la chevalerie telle qu'on la rêve se situe plutôt entre le XI° et le XIII° siècle. Avant, il y a certes déjà des miles, des combattants à cheval, mais les cérémonies "d'adoubement", les rites considérés comme traditionnels ne sont pas fermement établis, me semble-t-il. A partir du XIV° siècle, il me semble que le terme de chevalier devient plutôt un titre, un rang dans la noblesse, avec évolution semblable du terme écuyer qui n'a plus grand chose de commun avec le même mot tel qu'utilisé auparavant. L'écuyer n'est plus le jeune garçon qu'on envoie se former, c'est un titre devenu héréditaire, de petite noblesse n'ayant pas les moyens d'atteindre celui de chevalier. Encore que la distinction par siècle est formelle ! Ce que je décris est plus vrai à la fin du XIV° siècle qu'à son début. Certes, on fera encore des chevaliers au XVI° siècle ! Mais c'est une récompense de bravoure à la Bayart. Les réflexions de Aaarrggh me semblent pertinentes. Essor des villes, choc de la guerre de Cent Ans avec comme conséquence la formation de l'Etat moderne, de l'impôt royal direct qui n'existait auparavant qu'en Normandie, de l'armée permanente, certes encore embryonnaire, mais quand même importante ( surtout à partir de Charles VII et de Louis XI ), créations de grandes principautés, plus ou moins stables et plus ou moins riches (Bourgagne, Bretagne, Bourbonnais, surtout, avec le revers de la médaille des apanages dans le cas du Bourbonnais, alors que Bourgogne et Bretagne sont quasiment des forces indépendantes).
Mais comme d'habitude ici, les conversations ont fait dériver du sujet initial ! Mais c'est bien ainsi.