Jehan a écrit:Relisant "Le despotisme oriental" de Karl Wittfogel, je suis tombé (ouille !) sur ce passage : "la loyauté que le chevalier médiéval devait à son suzerain ne devenait jamais soumission totale. Le contrat féodal l'obligeait à suivre son suzerain dans des circonstances limitées et codifiées. Parmi les vertus d'un bon chevalier figuraient d'abord l'habileté à monter à cheval, à manier les armes, le courage. L'obéissance inconditionnelle en était tout à fait exclue."
Je suis assez d'accord avec ce passage. Mais tout à fait impatient de connaître vos avis !!!
On peut peut-être essayer de faire un parallèle avec notre époque, en prenant par exemple la vie dans une grande entreprise ?
Les hauts-dirigeants, souvent, n'aiment pas les collaborateurs trop serviles, les prenant toujours dans le sens du poil. Au contraire celui qui fait preuve de caractère et d'autonomie peut être considéré comme capable de prendre des initiatives, voire de dire non parfois... Bref, dépendant mais pas servile.
On peut supposer qu'il y a plusieurs siècles, c'était un peu pareil ?
Ca serait intéressant en effet de savoir ce qu'étaient ces "
circonstances limitées et codifiées" : à priori je penserais à la protection des habitants et la guerre contre le voisin menaçant. Sans oublier les croisades... (quoique je ne sais pas si lors des croisades, les vassaux étaient dans l'obligation de suivre leur suzerain - je suppose que oui, mais...) ?
