godefroi a écrit:cher Scandinave,
dire que les sociétés scandinaves ne sont pas "féodales" en argumentant ton propos par le fait qu'il n'y a pas d'armée de conscrits, est une erreur historique, en France la société médiévale n'a pas d'armée de conscrits.
Je m'en excuse, il est vrai que j'ai mis le mot 'conscrit' alors que ce n'est pas le cas, la conscription arrive bien plus tard. J'ai voulu dire qu'il y avait pas d'armée du tout. Rien. Les levées d'hommes ne se faisaient que pour les expéditions et il n'y avait pas d'obligations. Et je ne parlais que de l'Islande.
Ce n'est qu'un point de la féodalité. Pour le reste de la Scandinavie, la féodalité y est arrivée plus tard par effet de mode et par protection.
Condensé sur la féodalité:
La féodalité ou féodalisme (du latin feudum, fief), est une organisation de la société qui se développa en Europe du Xe au XVe siècle après le démembrement de l'Empire carolingien. Bien que basée sur le régime seigneurial, dont on retrouve des organisations similaires dans le reste du monde en Asie (Chine, Japon), en Afrique, la féodalité est propre à l'Occident européen.
Il est généralement reconnu que la féodalité trouve son origine avec le capitulaire de Quierzy-sur-Oise de 877 qui établit l'hérédité dans les domaines et les titres.
On peut caractériser le féodalisme par l'ensemble des institutions et usages entre suzerains et vassaux : le suzerain ayant l'obligation de faire subsister son vassal par la remise d'un fief (terres ou droits, ou encore rente), le vassal lui devant foi et hommage. Ce type de relations, au départ limité à l'aristocratie guerrière, ou le roi, suzerain des suzerains, attribue des fiefs à ses fidèles pour protéger plus efficacement son domaine, s'est étendu à l'ensemble de la société, les serfs, personnes attachées à la terre du seigneur, ayant un rapport de vassal à suzerain avec leur seigneur. La féodalité désigne alors une société caractérisée par la hiérarchie des terres et des personnes, le morcellement des terres et de l'autorité, la domination de la classe combattante.
La féodalité : relations entre guerriersLa féodalité comme relation entre professionnels de la guerre est née entre Loire et Meuse au IXe siècle, de la déliquescence de l'Empire carolingien, détruit par des agressions extérieures (Normands, Sarrazins, Hongrois) et morcelé à l'intérieur entre les héritiers et leurs partisans. Elle s'étendit à l'Allemagne, l'Italie du Nord, l'Espagne chrétienne dans un premier temps ; puis à l'Italie du Sud, à l'Angleterre par la conquête normande, et fut transposée dans les États latins d'Orient avec les Croisades.Ce mode d'organisation politico-sociale s'est développé dans une société presque exclusivement rurale,sous-peuplée,où la richesse et la puissance se confondent avec la possession de la terre.
Ce système est né de la disparition de toute autorité publique, et de l'insécurité majeure : invasions extérieures, guerres à l'intérieur d'un royaume, famines (souvent issues des guerres). Il implique la prédominance d'une caste de guerriers professionnels (qui n'existe pas à proprement parler à l'époque mérovingienne) et des relations d'homme à homme, qui permettent son extension à toute la société par la suite. La féodalité est issue de la présence d'un régime seigneurial dès la fin de l'Empire romain, où l'aristocratie guerrière s'était partagée la terre. Elle y agrège le régime vassalique de l'époque mérovingienne, où les hommes libres se mettent au service d'un puissant contre sa protection, et contre un bénéfice s'il n'est pas propriétaire. Ces bénéfices étaient aussi attribués comme récompense aux compagnons (comes, qui donne comte) du puissant.
Ce système de liens personnels hiérarchisé fut utilisé et renforcé par les Carolingiens, qui y voyaient un moyen d'être à la tête de tous les hommes libres. Cependant les invasions du IXe siècle brisent le lien envers le souverain, et renforcent les pouvoirs des puissants locaux : comtes, ducs, marquis. La hiérarchie se met en place, le clergé s'y intègre. Le seul privilège du roi est de ne prêter hommage à personne.
Au XIIe siècle, la féodalité se modifie, avec l'arrêt des invasions, l'expansion démographique et économique. La chevalerie, base du système, se ferme et devient uniquement héréditaire. L'aide du vassal se limite aux quatre cas (aide aux quatre cas). Son fief devient sa pleine propriété, et le roi de France renforce son pouvoir (notamment par la procédure de l'appel judiciaire).
L'exemple normandAux XIe et XIIe siècles, l'organisation féodale du duché de Normandie peut se résumer ainsi :
- Le duc de Normandie est un prince territorial du royaume des Francs et doit prêter hommage au roi, son seigneur. Pour faire la guerre, le duc peut lever l'arrière-ban, c'est-à-dire faire appel à tous les hommes de son duché.
- Le duc de Normandie est entouré de barons desquels il a reçu l'hommage. Les barons disposent d'une dizaine de fiefs ou davantage qu'ils tiennent du duc. Ils ont aussi généralement le titre de comte. Ils forment la cour ducale.
- Les seigneurs disposent de fiefs de haubert et doivent l'hommage à leur baron.
- Enfin, les vavasseurs, en bas de la hiérarchie, tiennent des fractions de fiefs de haubert.
Le vassal doit l'ost à son seigneur, le service armé gratuit de quarante jours. Mais dès le XIIe siècle, ce service est remplacé par une somme d'argent.
La féodalité comme organisation de la sociétéTout comme la disparition de la puissance centrale avait favorisé l'apparition de principautés, les désordres publics qu'elle avait entrainés avaient suscité un fort sentiment d'insécurité. Sur le modèle des relations d'homme à homme, des liens se créèrent entre la classe guerrière et la classe des paysans. Le chevalier assurait la protection aux paysans, qui en échange lui fournissait subsistance et moyens de s'équiper.
La protection revêtait plusieurs formes :
- guerrière : combat personnel du chevalier contre des attaques ;
- défensive : abri procuré par le château pour les personnes, le bétail et les récoltes ;
- chasse : autant qu'un entraînement à la guerre, la chasse avait une utilité pour la communauté paysanne, qui se voyait ainsi débarrassée des animaux sauvages destructeurs des cultures (cerfs, daims, chevreuils, sangliers) ou menaçants pour le bétail (loups, renards, ours).
http://fr.wikipedia.org/wiki/F%C3%A9odalit%C3%A9Ni le point de vue d'organisation de la société, ni de la protection ne s'applique chez les scandinaves de la période viking.
godefroi a écrit:J'aimerai que tu m'éclaire, ô scandinave!
J'ai un nom, Snorri svarti Leifrson et pas scandinave.