Bonjour à tous. Je suis nouveau ici et passionné d'histoire, en particulier du moyen age alors je me suis inscrit.
Voila le propos de ce sujet :
Il y'a quelques temps, je lisait un livre vraiment passionnant, oueuvre d'un savant trop méconnu : Salomon Reinach. Parmis toutes les pépites d'éruditions présentes dans son ouvrages "cultes, mythes et religions" (à lire absolument) je trouve un chapitre trés instructif sur Gilles de Rais.
J'avais déjà lu de nombreuses choses sur lui, et entrevu ça et là des doutes concernant sa culpabilité. Hors là, Reinach démonte carrément tout le procé, preuve à l'appui bien sûr, et nous livre une démonstration brillante amenant à sérieusement remettre en doute, voir à invalider, le retentissant procé de l'ancien compagnon d'armes de Jeannne d'Arc. Où l'on s'apperçoit que le procé fût instruit comme un tribunal d'inquisition, avec des accusations classiques de l'eglise (tueur d'enfants, buveur de sang, sodomite, blasphème et autres....), des témoins plus que douteux, et des jurés ayants pour certains de gros intérets financiers à ce que Gilles disparaisse vite fait bien fait. Le fait que le procé soit religieux et pas civil (alors qu'il relève plutôt de cette juridiction) est révélateur. Gilles aurait pu exiger un tribunal civil, cela l'aurait sauvé certainement, mais il ne l'a pas fait... Rappelons que Gilles de Rais était considéré comme un héros, et qu'il était même apparement aimé du peuple. (aprés sa mise à mort, la ville entière fît le deuil. Etrange pour quelqu'un accusé d'atrocités! Les villageois de l'époque s'étaient t'ils rendus compte du piège dans lequel Gilles était tombé?
Ce procés est pour moi révélateur de la façon dont certaines personnes se sont servis des institutions religieuses pour leur intéret personnel (voir l'affaire des templier par exemple, ou même le procés de Jeanne...).
En allant voir dans de nombreuses sources (dictionnaires, encyclopédie, Wikipédia et autres) La culpabilité de Gilles de Rais n'y est jamais remis en cause. Au contraire, les détails croustillants (et souvent inventés) des meurtres d'enfants y sont relatés avec complaisance, sans aucun bémole.
La rigueur historique voudrait qu'à défaut de le réabiliter, on lui laisse au moins le bénéfice du doute.
Si en tout cas quelqu'un à des contre-arguments à proposer, je suis preneur, ce cas m'interresse.