Alors moi je reste un peu mais uniquement par "solidarité masculine"
Jehan a écrit:Si on veut lister les différentes redevances, on peut certes le faire. On va certainement en oublier !
Mais il ne faut pas croire que tous les paysans de toutes les provinces payaient la totalité d'entre elles.
Absolument. Et inutile, je l'ai déjà vu sur le net mais là j'ai pas le lien. C'est une liste infinie où l'on confond les lieux et les époques, où l'on additionne les chats et les souris, bref inexploitable et trompeur.
J'y ai un peu pensé et si un tableau synthétique serait le bienvenu (époque/région/types principaux de fiscalité) il faut convenir que si les grands auteurs ne s'y sont pas risqués c'est qu'ils avaient bien des raisons... Donc, imitons prudemment leur exemple à moins que tu n'ais un modèle.
Jehan a écrit:Une des caractéristiques des droits féodaux au MA, c'est leur permanence dans le temps, sauf prescription par non paiement (en général 30 ans)
Tout à fait, ça pouvait être moins mais en tous cas ça épouse le principe du droit coutumier : ce qui n'est plus observé pendant un délai raisonnable n'a plus à être réclamé, et c'est rédhibitoire. C'est un principe très pragmatique qui suit l'évolution des habitudes humaines comme une ombre.
Jehan a écrit:Le cens qui pèse sur une terre en bail perpétuel rets le même à travers les générations qui se succèdent.
Oui ! Le cens est immuable tout comme la tenure est héréditaire. Cela veut dire que les dévaluations aidant la valeur monétaire du cens deviendra négligeable et qu'il ne restera de concret que la part en nature. Mais il s'agit là d'une redevance pour l'usage d'une tenure et donc rien de fiscal.
J'avais pensé à aborder cet aspect du problème ici mais en fait cela tient plus à la notion de propriété qu'à la fiscalité. Si tu veux nous faire un petit article sur la notion de propriété au MA (même limité au Bourbonnais, ça nous fait toujours une base), tu es le bienvenu, j'embrayerai sans problèmes.