pour allier régionalisme et gastronomie, la crêpe bretonne est un bon exemple
au pays d'astérix, la résistance à l'envahisseur a su concervé de tous temps ses origines celtiques :
Une identité bien affirmée
Le territoire qui compose aujourd'hui la région de Bretagne était occupé dès l'ère du Paléolithique, il y a plusieurs centaines de milliers d'années. Mais c'est vers l'an 1000 avant Jésus-Christ que s'installent les premiers Celtes, avant qu'une peuplade venue de Grande-Bretagne donne à la péninsule le nom d'"Armor", qui signifie "Pays de la mer". Après l'occupation romaine, la Bretagne devient indépendante, pour la première fois, en 846. Puis vient le temps des invasions normandes et de la guerre de cent ans où la région est alors le théâtre et l'enjeu de nombreux affrontements entre les Anglais et les Français. Après un nouveau siècle d'autonomie, la Bretagne est définitivement rattachée au royaume de France en 1532. Mais l'esprit Breton demeure, notamment lors de la révolte des parlementaires rennais au XVIIIe siècle, ou durant la Révolution à travers l'opposition des Chouans aux armées de la République.
Le royaume des crêpes
L'origine des crêpes remonte au VIIIe siècle av. J-C. Il s'agissait alors de simples galettes composées d'un mélange de farine et d'eau. Au Moyen-âge, les Croisés découvrent le blé noir (également appelé "Sarrasin") qui servira de base pour des crêpes considérées à cette époque comme le plat des plus pauvres.
c'est un modeste exemple, le chant et la culture en est un autre :
Le chant grégorien: Phénomène musical et culturel incomparable, le chant grégorien demeure une des formes les plus accomplies de musique religieuse de tous les temps. Il jouira d'un triomphe absolu pendant tout le premier millénaire de notre ère. A partir du quatrième siècle, l'Église sort de la clandestinité. Différentes chrétientés se développent et avec elles, leurs rites locaux.
Comme la liturgie s'adresse à une foule de plus en plus nombreuse, Rome veut exercer une surveillance sur le contenu de la liturgie et cherche à faire disparaître les particularismes régionaux . Le pape tente d'amener l'Espagne (chant mozarabique), Milan (chant ambrosien), les Celtes d'Irlande et les Gaulois (chant gallican) au rite romain, mais tous opposent leur résistance. Chaque pape va rédiger une "liturgie annuelle" en vue d'unifier et de codifier les chants associés au rite. Notons en ce sens les contributions importantes des papes Léon (440-461), Gélase (590-604) et surtout Grégoire Ier dont les réformes réussiront à faire converger la plupart des dissidents vers la seule école romaine. Deux siècles seront nécessaires à la propagation de cette réforme. C'est Charlemagne qui, au IXième siècle impose ce que l'on appelle désormais le "chant grégorien" à l'Occident chrétien en anéantissant tout simplement tout chant non-conforme à l'Église romaine. Seul Milan résistera et conservera son rite et son chant ambrosiens. Par la suite, à mesure que se réalise la fixation du répertoire, le plain-chant "officiel", qui demeure sourd aux influences populaires et qui s'adapte mal à l'évolution de la notation musicale, commence à décliner. On situe l'apogée du chant grégorien dans le courant du VIIIième siècle.
en bref et pour faire court après avoir dévoré des kilomètres de théories et controverses, il y a eu des invasions, avec une intégration de 'surface' sur le plan politique, mais les particularités des différents peuples n'ont jamais été complètement anhihilés par les pouvoirs en présence.. et c'est aussi ce qui fait sa richesse et sa diversité
une fois n'est pas contume, je termine par une citation plutôt contemporaine, un genre de clin d'oeil à l'intégration, hum sans rapport avec le reste, mais je ne fais pas de politique, entendons nous bien, juste un peu d'humanisme et de projection vers 'un autre monde' :
L’Europe est peut-être née au Haut Moyen Age, mais l’identité de ses peuples se construit au présent et c’est l’avenir plus que le passé qui doit servir de référence.
Patrick-J. Geary
Ecrire l'Histoire, c'est foutre la pagaille dans la Géographie. [Daniel Pennac]