Quand on sert bien son seigneur, le don d'un fief est la moindre des choses...
AN – P 13572, cote 407 13 juillet 1399
Loys, duc de Bourbonnois, conte de Fourez, per et chamberier de France, à tous ceulx qui ces présentes lettres verront, salut.
Comme par nos autres lettres données le IIIIème jour de mars l’an mil CCC IIIIXX dix sept seellées de nostre grant seel en las de soye et cire vert nous ayons donné à nostre amé et féal escuier tranchant Robinet de Vendat pour les bons et agréables services qu’il nous avoit fais, faisoit chascun jour et espérions qu’il feist / et à ses hoirs / et ceulx qui de lui auront cause, perpétuellement, nostre tour et maison fort de Tizon, assise en nostre chastellenie de Hériçon / avecques les foussez, grange et pressouoir dudit lieu et tout le droit que nous y avions et pourrions avoir / si comme ce et autres choses peuvent plus plainement apparoir par les dictes lettres.
Savoir faisons que en ampliant nostre dit don, nous, pour considéracion desdiz bons et agréables services à nous fais ou temps passé par nostre dit escuier et qu’il fait chascun jour et espérons qu’il face ou temps avenir, nous lui avons donné et donnons par ces présentes de nostre certaine science et grâce espécial les choses qui s’ensuivent. C’est assavoir les menus cens en deniers, le ban, les prés, les menus bois, la garenne, le gaignage, les cens de soille et d’avoine / et les masiusaulx dudit lieu de Tizon / avecques la place où souloit estre la vigne d’icellui lieu de Tizon / Lesquelles choses peuvent valoir chascun an par commune estimacion vint et une livre (sic) huit deniers tournois de rente, si comme nous avons fait savoir en nostre chambre des comptes à Molins / à tenir, porter et possider et avoir les usufruiz, proffiz et esmolumens des choses dessus dites par ledit Robinet / le cours de la vie durant tant seulement.
Si donnons en mandement à noz amez et féaulx gens de noz comptes audit lieu de Molins que de noz présenz grâce et don laissent, facent et seuffrent joir et user paiseiblement ledit Robinet le cours de sa vie durant comme dit est, sans le molester ou empeschier au contraire.
En tesmoing de ce nous avons fait mettre nostre seel à ces présentes.
Donné en nostre chasteau de Molins, le XIII° jour de juillet l’an de gâce mil trois cens quatre vins et dix neuf.
Les gens des comptes monseigneur le duc de Bourbonnois au chastellain et receveur de Hériçon, salut.
Nous avons receues les lettres de monseigneur / esquelles ces présentes / sont atachées / soubz le signet de l’un de nous et ycelles vehues les avons faictes enregistrer en la chambre / par le veu desquelles lettres vous mandons que icelles entériner et acomplisser de point en point selon le contenu de ycelles.
Donné soubz noz signets le tiers jour de novembre l’an mil CCCC quatre vins dix et neuf.
Romer trace de trois sceaux